29 - Faux billets Bojarski

Czeslaw Bojarski fut un faussaire solitaire qui pendant 17 ans émis des faux billets de 1000 francs, de 5000 francs () et le célèbre Bonaparte de 100 nouveaux francs.

Bojarski est né en 1912 (Pologne) et décédé en 2003. Il obtient un diplôme d’ingénieur architecte. Vient s’installer à Paris en 1945 après son évasion lors de la guerre. C’est un brillant inventeur et dépose des brevets allant de l’obturateur sphérique, du fauteuil tournant, d’un rasoir, d’une brosse à dent et des dosettes de cafés que nous utilisons actuellement. Son épouse ne suspecte pas sa mise en fabrication de faux billets car il se prétend « représentant de commerce » vivant de ses brevets.

Il commence la fabrication du faux billet de 1000 francs vers 1951, celui de 5000 francs en 1957 et en 1962 la coupure de 100 nouveaux francs. C’est en 1963 que le commissaire Benhamou découvrira le lieu de fabrication dans  sa maison à Montgeron dans l’Essonne grâce à un verre d’eau renversé sur le sol après une fouille de 3 heures.  

                Certains collectionneurs affirment que le Bonaparte est un des plus beaux billets de la Banque de France . La fausse coupure de Bojarski est de réputation mondiale la plus belle contre-façon connue à ce jour. Le surnom de Bojarski est ; « le Cézanne de la fausse monnaie ». Le nombre de fausses coupures émises est de 30 000 pièces environ.

Pour avoir obtenu la qualité exceptionnelle du Bonaparte, à lui seul, on voit le savoir acquis de 10 années de travail. Car dès ces premiers faux billets de 1000 et 5000 francs il reproduit le filigrane. Il créa, il invente et fabriqua de ses mains tout le matériel nécessaire ce qui lui permis de ne pas se faire repérer. Il mit au point la fabrication du papier à l’aide de papier à cigarettes et de papier calque. Il mis au point la fabrication des filigranes et de ses encres. Il grava lui-même ses plaques de cuivre en taille douce avec une précision qui laisse pantois tous les spécialistes.

Il est inconnu de nos jours un  graveur capable de maîtriser l’art de la fausse monnaie à ce point. Le général de Gaulle ordonna à la Banque de France de payer les billets en raison de leur similitude parfaite. Bojarski a signé ces billets d’une petite anomalie volontairement, ce qui lui permettait de retrouver dans une liasse de vrais billets un faux (en haut à gauche).

Après une condamnation à 20 ans de prison, il fut libéré au bout de 13 ans.

 

                Ici il vous est présenté,  les différentes phases de l’impression, ce qui est encore plus rare que de posséder plusieurs exemplaires possédant le même numéro.    

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